zaterdag 18 september 2021

 Traitement précoce de la Covid-19 : la colchicine offre un espoir à confirmer

 | 26 janv. 2021 par Caducee.net |  |  Partager

L’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) a annoncé par voie de communiqué de presse le 23 janvier avoir identifié la colchicine comme « le seul médicament oral efficace pour traiter les patients non -hospitalisés » de la Covid-19. Cette annonce, largement médiatisée, offre un espoir réel de mettre dans le maigre arsenal thérapeutique des médecins contre la COVID-19 un traitement précoce, bon marché et plutôt bien toléré en dépit de sa marge thérapeutique étroite. Mais la communication de l’ICM reste à ce stade reste trop vague et les résultats obtenus sont d’autant plus à nuancer que l’étude n’a pas pu aller à son terme et que de l’aveu même de ses promoteurs, le niveau de signification statistique n’a pas été atteint.

La colchicine, un anti-inflammatoire puissant

Extrait des fleurs de colchique, la colchicine est un alcaloïde puissant qui se présente sous la forme de comprimé à avaler. Ce médicament est indiqué dans le traitement et la prévention des crises de goutte, la maladie périodique, la maladie de Behçet et le traitement de la péricardite aiguë idiopathique. Si ce médicament est délivré uniquement sur ordonnance, c’est avant tout pour éviter les risques de surdosage, car la marge entre la dose thérapeutique et la dose toxique est très étroite. Dans le traitement de la goutte, la posologie est habituellement de 1 à 3 comprimés de 1 mg par jour. La dose toxique est voisine de 10 mg par jour et au-delà de 40 mg jour, la dose serait constamment mortelle selon les RCP.

Si la colchicine ne doit jamais être administrée sans avis et prescription médicale, elle présente néanmoins un bon profil de sécurité et est largement utilisée dans le traitement de la goutte. Elle par ailleurs relativement bon marché avec une boite de 20 comprimés qui en France coute moins de 5 €.

En avril 2020, Le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du centre de recherche de l’Institut de Cardiologie de Montréal, cherche à évaluer l’efficacité de la colchicine comme modulateur de la réponse inflammatoire et immunitaire des patients COVID-19 qui se traduit souvent par une libération massive de cytokines particulièrement dévastatrice pour l’organisme.

Le Dr Tardif, met alors en œuvre l’étude COLCORONA et cherche à recruter 6000 sujets présentant au moins un facteur de comorbidité (hypertension, diabète, BPCO/asthme, insuffisance cardiaque, maladie coronarienne…)

Une étude « sans contact »

COLCORONA est une étude clinique « sans contact », randomisée, à double insu et contrôlée par placébo. Elle a été déployée en ambulatoire au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud ainsi qu’en Afrique du Sud. Elle vise à déterminer si la colchicine pouvait réduire les risques de complications sévères liées à la COVID-19 et notamment la « tempête inflammatoire » provoquée par « l’orage de cytokines ».

COLCORONA a été menée auprès d’environ 4 500 patients atteints de la COVID-19 n’étant pas hospitalisés au moment de l’inclusion, avec au moins un facteur de risque de complications de la COVID-19.

Les patients dont le diagnostic était confirmé par un test PCR recevaient soit de la colchicine à hauteur de 0,5 mg deux fois par jour pendant 3 jours et une fois par jour les 27 jours suivants soit un placebo. Des consultations de suivi étaient ensuite menées à distance par téléphone ou en vidéo à j 15 et j 30 après le début du traitement.

 Pour l’ICM, il s’agit de la plus grande étude à l’échelle mondiale testant un médicament administré oralement chez les patients non hospitalisés avec la COVID-19.

Des résultats prometteurs pour la colchicine dans la Covid-19

Selon le Dr Tardif, les résultats ont démontré que la colchicine réduisait de 21 % le risque de décès ou d’hospitalisations chez les patients atteints de la COVID-19 comparativement au groupe placébo. « Ce résultat obtenu pour l’ensemble des 4 488 patients de l’étude approchait la signification statistique. L’analyse des 4 159 patients dont le diagnostic de COVID-19 était prouvé par un test nasopharyngé (PCR) a montré que la colchicine réduisait de façon statistiquement significative le risque de décès ou d’hospitalisations comparativement au placébo. Chez ces patients avec diagnostic prouvé de COVID-19, la colchicine a entraîné des réductions des hospitalisations de 25 %, du besoin de ventilation mécanique de 50 %, et des décès de 44 %. Cette découverte scientifique majeure fait de la colchicine le premier médicament oral au monde qui pourrait traiter les patients en phase préhospitalière. »

« Notre étude a montré l’efficacité du traitement utilisant la colchicine pour prévenir le phénomène de “tempête inflammatoire majeure” et réduire les complications liées à la COVID-19 »

Des données dont la fiabilité reste à confirmer

Si l’espoir de soulager les systèmes de santé avec la colchicine comme traitement précoce bon marché est réel, il demeure d’autant plus mince que l’étude est visiblement incomplète et qu’elle n’a pas encore été publiée dans une revue scientifique.

Le Pr Mathieu Molimard, chef du service de pharmacologie médicale au CHU de Bordeaux explique pour LCI « Il ne s’agit pas d’une étude complète. À la base, elle devait porter sur 6 000 patients. Or, ce n’est pas le cas. C’est un peu comme donner les résultats d’un tiercé à la mi-course ». Il met également en doute la fiabilité des données de l’étude qui se contentent d’approcher le seuil de la signification statistique sans pour autant l’atteindre. « Pour qu’une étude soit considérée comme fiable, le seuil est fixé à 5 %. Au-delà de ce pourcentage, on estime que la fiabilité des résultats n’est pas suffisante pour en tirer des conclusions ».

D’autres médecins, comme Steven E. Nissen regrette sur Medscape la communication trop vague de l’ICM qui ne mentionne dans son communiqué de presse ni les rapports de risque, ni les intervalles de confiance, ni les valeurs P.

La société Française de Pharmacologie dénombre 27 études dans le monde testant l’efficacité de la colchicine chez des patients infectés par le Sars-CoV-2, notamment dans l’étude britannique RECOVERY. Dans un avis mis à jour le 16 janvier 2021, elle publie « En l’état actuel des connaissances, l’efficacité de la colchicine dans la prévention ou le traitement des infections à COVID-19 n’a pas été démontrée. Son utilisation ne peut donc pas être recommandée au vu des données actuelles pour le traitement de la COVID-19. Des études de plus grande ampleur et de meilleure qualité méthodologique sont nécessaires pour démontrer l’efficacité éventuelle de la colchicine dans la prise en charge de la COVID-19. » 

 

Pour répondre à ses détracteurs, l’ICM explique que la publication scientifique est en cours de rédaction et sera soumise dans les prochaines semaines dans une revue à comité de lecture.

Feu vert en Grèce pour la colchicine dans le traitement ambulatoire de la Covid-19

Si pour certains médecins déjà échaudés par le débat sans fin sur l’hydroxychloroquine, la communication de l’ICM suscite une certaine défiance, ce n’est visiblement pas le cas de l’Agence grecque des médicaments qui a donné lundi 25 janvier son feu vert pour la prescription de la colchicine dans le cadre de la Covid-19.

Si pour le moment, cette autorisation se limite au traitement à domicile des patients de plus de 60 ans, elle pourrait néanmoins être étendue rapidement aux patients covid présentant des facteurs de comorbidités cardiaques ou respiratoires.

Descripteur MESH : Colchicine , Thérapeutique , Patients , Médecins , Communication , Cardiologie , Risque , Maladie , Goutte , Diagnostic , Pharmacologie , Afrique , France , Sécurité , Canada , Fleurs , Ventilation , Comorbidité , Santé , Europe , Amérique du Sud , Grèce , Téléphone , Lecture , Recherche , Mécanique , Confiance , Intervalles de confiance , Placebo , Cytokines , Diabète , Hypertension artérielle , Péricardite , Maladie de Behçet

https://www.caducee.net/actualite-medicale/15296/traitement-precoce-de-la-covid-19-la-colchicine-offre-un-espoir-a-confirmer.html

 

Covid-19 : la colchicine réduit le risque d'hospitalisation et de décès, selon l'étude Colcorona

Volume 90%

 

Le responsable de l'étude Colcorona, le docteur Jean-Claude Tardif répond à nos questions sur le traitement par la colchicine de patients touchés par le Covid-19.

28 JAN 2021

 

Mise à jour 28.01.2021 à 14:08

 par 

Pascal Hérard

L’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) a annoncé, le 22 janvier 2021, que son étude nommée "Colcorona" démontre que la colchicine est efficace pour traiter les patients non-hospitalisés atteints du Covid-19. Mais ce médicament à marge thérapeutique étroite est aussi un poison si la dose n'est pas bien respectée. Explications et entretien avec le docteur Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’ICM.

C'est peut-être une éclaircie dans le ciel très sombre de la pandémie de coronavirus : un médicament permet de "réduire de façon statistiquement significative le risque de décès ou d’hospitalisations des personnes touchées par le Covid-19", selon l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM). Ce traitement à base de colchicine, administré oralement à des personnes positives au coronavirus pourrait devenir "le premier médicament oral au monde de traitement des patients en phase pré-hospitalière", toujours selon l'ICM . La  colchicine est un puissant anti-inflammatoire, utilisé depuis très lontemps pour le traitement de la goutte. Mais la colchocine est aussi un poison : la dose thérapeutique est proche de la dose toxique, ce qui signifie que sa concentration dans l'organisme peut être très vite dangereuse avec des effets indésirables graves pour le patient.

Extrait de l'article "Ce qu’il faut savoir sur la colchicine", sur le site du Réseau français des centre régionaux de pharmacovigilance — RFCRPV

La colchicine est un alcaloïde extrait d’une plante, le colchique et appartient à la famille des « poisons du fuseau ».

Elle agit en diminuant l’inflammation et en freinant la production d’acide lactique en maintenant le pH local normal. En effet, l’acidité favorise la précipitation des cristaux d’urate, point de départ de la crise de goutte. La colchicine agit également en bloquant la division cellulaire ce qui explique notamment sa toxicité digestive et hématologique, les cellules gastriques et de la moelle osseuse étant à forte division cellulaire.

La colchicine est un médicament à marge thérapeutique étroite, ce qui signifie que toute variation de sa concentration dans votre organisme, même légère, peut éventuellement entraîner des effets indésirables, potentiellement graves. En d’autres termes, la dose thérapeutique est proche de la dose toxique.

En France, la colchicine est disponible :

·         seule dans la spécialité Colchicine Opocalcium® (comprimés à 1 mg)

·         en associa

https://information.tv5monde.com/info/covid-19-la-colchicine-reduit-le-risque-d-hospitalisation-et-de-deces-selon-l-etude-colcorona

 

 

‘Dit is een horrorverhaal’: Hiermee is aangetoond dat DNA in mRNA-vaccins ons eigen DNA kan veranderen

Het plasmide-DNA dat zich in de mRNA-vaccins bevindt, kan in een labsetting integreren in het genoom van normale cellen. Dat heeft de Amerik...